Les erreurs à éviter dans la gestion des violations de données
La protection des données à caractère personnel est devenue une préoccupation majeure pour les organisations, notamment avec l’entrée en application du Règlement Général sur la Protection des Données en 2018. Malgré les efforts déployés pour assurer une conformité proactive, les violations de données restent fréquentes. La manière dont les incidents sont traités peut dès lors faire toute la différence dans la reconquête de la confiance des clients et la limitation des impacts juridiques et financiers. Certaines erreurs dans la gestion des violations de données peuvent toutefois aggraver la situation plutôt que de la résoudre.
Découvrez dans cet article les 5 erreurs qu’il faut absolument chercher à éviter !
1. Ignorer la notification à l’autorité
L’une des premières erreurs que commettent certaines organisations est de ne pas notifier les autorités de contrôle compétentes dès qu’une violation de données est détectée et que les conditions concernées sont remplies. Selon le RGPD, les organisations sont tenues de signaler les violations de données à l’autorité de contrôle (la CNIL en France) dans un délai maximal de 72 heures suivant leur découverte, sauf si la violation ne présente aucun risque pour les droits et libertés des personnes concernées. Ignorer cette obligation peut entraîner des amendes importantes et une perte de confiance de la part des clients.
2. Manquer de transparence
La transparence est essentielle lorsqu’il s’agit de gérer les violations de données. Les organisations doivent informer les personnes concernées en cas de risque élevé, leur expliquer ce qui s’est passé, quelles données ont été affectées et quelles mesures techniques et organisationnelles sont prises pour remédier à la situation. Ne pas révéler ces détails ou minimiser l’ampleur de la violation peut entraîner une perte de confiance et nuire à la réputation de l’organisation.
3. Ne pas évaluer les risques de manière adéquate
Une évaluation des risques précise et complète est cruciale pour déterminer l’ampleur des dommages causés par la violation de données et pour prendre des mesures correctives appropriées. Ignorer cette étape ou la réaliser de manière précipitée peut entraîner des lacunes dans la réponse à la violation et augmenter les chances de récidive.
4. Sous-estimer l’importance de la communication interne
La communication interne est tout aussi importante que la communication externe lorsqu’il s’agit de gérer les violations de données. Les membres du personnel doivent être informés de la situation dès que possible et être sensibilisés aux mesures à prendre pour minimiser les risques supplémentaires. Ignorer cette étape peut entraîner une confusion au sein de l’organisation et entraver les efforts de remédiation.
5. Ne pas apprendre de ses erreurs
Enfin, l’une des erreurs les plus graves qu’une organisation puisse commettre est de ne pas tirer les leçons de ses erreurs passées. Chaque violation de données devrait être considérée comme une opportunité d’amélioration des pratiques de sécurité et de renforcement des mesures de protection des données. En négligeant cette étape, une organisation risque de répéter les mêmes erreurs à l’avenir, ce qui peut entraîner des conséquences encore plus graves.